Le mois de mai, dont le nom proviendrait de Maïa, déesse de la Terre et de la Fécondité, assimilée parfois à Cybèle, représente le printemps par excellence et le renouveau.
Consacré à Apollon, personnifié par un jeune homme portant sur la tête une corbeille de fleurs, ce mois est associé à la jeunesse.
Le 1er mai, et en général tout le mois, donnait de grandes vertus à la rosée, au beurre, au lait, et à l'eau et à de nombreuses plantes.
C'est peut être la raison pour laquelle on a institué à cette date la fête du muguet.
La tradition du muguet porte bonheur est d'origine récente même si certains y voient la survivance d'une fête celte.
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1 commentaire:
L’arbre de mai
Les origines se veulent lointaines. Dans les temps où l'on adorait plusieurs dieux et où le mois de mai était propice aux offrandes de la terre.
L'eau et les fleurs sont à l'honneur et les ancêtres mythiques reviennent à la vie. La renaissance est la symbolique de ce mois qui, normalement, est ensoleillé et annonciateur de l'été :)
Mais si la renaissance est un point fort du mois de mai, l'amour (voire l'érotisme) est également mis à l'honneur.
Comme chez les Romains, où le mois de mai était consacré à Maia, déesse de la fécondité. Mais notre arbre a plus de liens avec les Celtes que les Romains. Ainsi, on pourrait trouver un lien avec Beltaine, fête du dieu Bel, fête du feu et du renouveau où l'arbre symbolise les forces de la Nature que l'homme a domestiquées.
Notre arbre, appelé "Maibaum" (arbre de mai), "Maistange" (poteau de mai) ou encore "Maie" est un tronc écorcé portant à son sommet (de parfois 50m de haut) une couronne et est garni de bouquets de fleurs. C'est au centre du village qu'était placé l'arbre de mai.
Le folklore voulait qu'on tente de voler celui du village voisin et qu'on demande une rançon. Cette rançon devait être payable en bière ! Ils ne perdaient pas le nord les voleurs :D
Donc, des semaines avant, les groupes se formaient, les manigances aussi et de véritables surveillants du mât prenaient place dans le village pour éviter de se faire voler l'arbre.
Et si, malgré toutes ces précautions, le village se faisait voler l'arbre, et que trop honteux de l'affront, il ne le réclamait pas; les voleurs affichaient leur trophée sur leur place en le nommant "schandbaum" (l'arbre de la honte).
Mais à la différence de l'arbre de mai, l'arbre de la honte n'était pas couronné de fleurs, mais d'un balais :))
Petite note : malgré "l'affront" fait au village, pas question d'agresser les surveillants du mât volé ! Car le vol est plus un jeu d'adresse et il n'est nullement question de l'abimer ou d'insulter le village perdant. C'était une compétition saine et amusante.
Quoi qu'il en soit, arbre de mai ou arbre de la honte, ce mât restant en place durant tout le moi de mai. Et selon les villages, soit il était réutilisé tous les ans (jusqu'à ce qu'il tombe en miettes), soit un nouveau prenait la place du précédant, chaque année.
A défaut de vol et de défi, le mois de mai symbolisait également l'amour, comme cité plus haut.
C'est donc la veille de l'élévation du mât (la nuit de Walpurgis) que les jeunes célibataires confectionnaient soit des cœurs faits de roses et de rubans, soit de petits arbres de mai et allaient les placer sous la fenêtre de la bien aimée.
Le lien est donc fait avec la symbolique de la fécondité. Voyez-y un rapport avec le retour de la frondaison et la déesse Maia.
Un exemple du XVIè siècle montre cette symbolique. On peut retrouver les Gémeaux, vêtus de verts (nature) au pied d'un arbre de mai orné de pommes d'amour. Regardez leurs mains... ils portent tout deux un petit arbre de mai qu'ils vont déposer sous la fenêtre de leur dulcinée.
Bien sur l'Eglise tenta de récupérer cette tradition pour enlever tout caractère soit-disant "aliénants, superstitieux et sataniques".
Cette tradition étant païenne, il a fallu modifier quelque peu l'origine de la fête pour qu'elle ne soit pas totalement interdite, mais "politiquement correcte".
On pourra donc retrouver dans les phrases qui suivent, les liens avec les traditions ancestrales.
Ainsi, l'Eglise repris "la nuit de Walpurgis" et fit de ce nom celui d'une sainte pour purifier l'événement des forces occultes.
Walpurgis est donc une bénédictine anglaise, appelée en Allemagne pour devenir abbesse. Elle s'initiera aux plantes médicinales et à la Magie. On raconte qu'après sa mort (778), une huile sorti de son tombeau. Cette huile miraculeuse protégeait de tous les maléfices et est devenue un symbole de Feu purificateur. Chose fort sympathique, en mai on allumait de grands feux purificateurs un peu partout dans les villes, mais celui qui osait se mêler à la magie était... brûler au bûcher.
La coutume expliquée n'existe plus depuis 1579, suite à un arrêté au Concile de Milan.
La tradition revu le jour "grâce" aux Nazis qui en ont fait un symbole de propagande du réveil de la nature.
Mais ce côté nazi retombera rapidement et l'arbre de mai reviendra plus en forme dans les années 70 avec un nouveaux look que l'on peut encore admirer aujourd'hui.
La tradition de l'arbre de mai est cependant beaucoup plus répandue en Allemagne et en Suisse que chez nous.
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